Les opérations forestières et de scierie génèrent de larges quantités de résidus de bois : branches, cimes, croutes de sciage, écorce… Les résidus forestiers peuvent simplement être laissés au sol dans la foret ou ils se décomposeront naturellement, et n’auront pas d’impact économique pour l’exploitant.
En revanche, les résidus de scierie et des industries du bois peuvent vite devenir une charge financière que l’entreprise doit supporter en plus des frais de chauffage de l’usine ou de l’atelier en hiver. Pourquoi alors ne pas utiliser ces résidus pour produire la chaleur et se débarrasser de ces deux frais financiers en même temps ?
La vidéo ci-dessous vous présente les étapes pour convertir des résidus de bois en chaleur.
Première étape : transformation des résidus en combustible
Pour être utilisés comme combustible dans un système de chauffage biomasse automatique, les résidus de bois doivent être transformés en chip de bois ayant une humidité compatible avec l’équipement de chauffage utilisé.
Séchage des résidus de bois
Les systèmes de combustion biomasse Säätötuli acceptent de la chip de bois jusqu’à une humidité de 35%. Au-dessus de cette humidité, la chip de bois risque de geler en hiver dans le silo et ne passera pas dans les vis d’alimentation. Une chip plus humide risque également de se mettre à chauffer par fermentation et risque de prendre feu spontanément.
Trois options sont possibles pour le séchage :

Séchage passif : il suffit d’empiler votre biomasse de manière à laisser l’air circuler en dessous. La croute de scierie, les branches et les cimes vont naturellement descendre à 35% d’humidité en une saison. Le gros avantage du séchage passif est qu’il ne nécessite aucun apport d’énergie. Si vous avez de l’espace, c’est de loin la solution la plus rentable.

Séchage semi-actif : ceci est possible lorsque les températures sont au-dessus du point de congélation et que l’humidité de l’air n’est pas trop élevée. Les résidus de bois vert peuvent être chippés dans un abri ayant un sol qui permet de pousser de l’air au travers du tas de chip. Un ventilateur connecté à un simple hygromètre permet de pousser de l’air et de couper la ventilation durant la pluie. Le flux d’air empêche les bactéries du bois de fermenter et dégagent l’humidité.
En été, il suffit d’une à deux semaines pour sécher à 35% une hauteur de 4 pieds de chip de bois avec cette méthode. C’est une méthode nécessitant peu d’énergie et d’investissements.

Séchage actif : la méthode la plus rapide. On pousse de l’air chaud à travers les chip de bois pour enlever l’humidité rapidement. Cette méthode consomme de l’énergie et a donc un cout, mais permet une production très rapide de combustible de qualité. Le séchoir à flux continu proposé par Säätötuli peut par exemple produire 6.2 tonnes de chip de bois à 25% d’humidité chaque heure en partant de bois vert.
Chipper les résidus de bois
Pour transformer les résidus de bois en chip, il faut disposer d’un chipper (déchiqueteuse). Le chipper doit produire une chip de bois de bonne qualité, compatible avec votre équipement de chauffage. Il doit également être facile à « nourrir » avec les résidus de bois.
Les chippers TP distribués par Säätötuli sont des solutions idéaux pour déchiqueter vos résidus de bois. Bien qu’ils soient disponibles en version mobile et à chargement manuel, ce sont habituellement les chippers à bois sur PTO avec chargeuse et grappin qui sont plébiscités par les utilisateurs qui veulent produire un combustible biomasse de manière rapide et rentable.
Deuxième étape : combustion dans un équipement de chauffage biomasse
Lorsqu’on désire utiliser des résidus de scierie ou de foresterie dans une chaudière biomasse, il est essentiel de vérifier que le système de combustion soit capable de les bruler. Certaines chaudières ont des limitations et ont du mal à accepter un combustible avec beaucoup d’écorce ou avec des tailles de particule variables.
Les systèmes de chauffage biomasse Säätötuli ont été conçus pour utiliser les résidus de scierie et forestiers. Tous nos systèmes de désilage (à l’exception des silos à granules) ont été conçus spécifiquement pour des combustibles à base de résidus forestiers pouvant contenir de l’écorce et des particules de taille différente.